Tous les Canadiens entendirent parler du réseau d’amis de Colin Sawyer lorsque, en compagnie de sa mère Beryl, il participa à l’entrevue de Sheila Rogers sur CBC pour parler de son cercle d’amis et des retombées qu’ils ont eues sur sa vie. Entre autres choses, les auditeurs écoutèrent Colin parler de son travail à Chapters, un travail qu’il obtint avec l’appui de son réseau lorsqu’il décida de se trouver un emploi. Alors qu’il faisait un test d’aptitude, il dit soudainement à sa mère « Je veux travailler dans une librairie. » Une lettre fut écrite, des appels téléphoniques furent faits et Colin revint d’une entrevue avec un grand sourire et un poste de bénévole. Quelques mois plus tard, Colin prit l’initiative de demander un salaire. « Ils préfèrent payer leurs employés », fit-il remarquer avec le sens de l’humour qui le caractérise. Non seulement fut-il mis sur la liste des salariés mais on lui paya un salaire rétroactif.

« Les Sawyers, Len, Colin et Beryl, sont vraiment gentils », dit Colin. Et avec un sourire communicatif, il poursuit : « Ils sont satisfaits de ma performance en autant que je ne parle pas trop longtemps aux clients parce que je travaille moins pendant que je leur fais la conversation. » Ce réseau est en place depuis cinq ans et comprend les soeurs de Colin, Alison et Jane, dont il est très près ainsi qu’un ami de la famille et les membres de l’église que la famille se mit à fréquenter lorsque Colin eût neuf ans. Plusieurs des membres de son réseau ont été recrutés par Colin lui-même et on y retrouve aussi deux de ses anciens facilitateurs. « C’est d’autant plus important qu’ils ont le même âge que Colin, fait remarquer Len, et cela crée un groupe varié. » Il nous explique que Colin n’était pas particulièrement sociable. «Dans ce réseau, il trouve des gens avec qui il peut parler. C’est une excellente expérience pour lui. La mayonnaise a pris, dit Beryl, et les membres ont développé des liens d’amitié de telle sorte qu’ils se revoient entre eux également. Il est le point de rencontre qui réunit tout le monde. »

L’une des passions de Len et Béryl c’est de canoter dans la nature sauvage. « Le réseau nous permet d’être parfaitement en paix, car lorsque nous sommes en excursion de canot personne ne peut nous rejoindre.» Un système a été mis en place pour que les membres du réseau soient immédiatement contactés en cas d’urgence lorsque Beryl et Len s’absentent. Plusieurs années avant de devenir membre à vie de PLAN, Beryl avait travaillé comme bénévole au bureau; elle avait donc une juste connaissance de PLAN. Elle siège maintenant au conseil de PLAN depuis trois ans. « Je m’occupe d’orienter les familles et c’est merveilleux de pouvoir offrir de l’espoir pour le futur, de pouvoir leur dire oui, l’espoir est possible. Et de leur expliquer quelques-unes des choses qu’il doivent faire pour être soutenus par PLAN.»

« Vous devez en premier lieu faire un plan d’avenir, dit Béryl. Ce n’est pas lorsqu’il y a urgence qu’on est en mesure de faire une bonne planification. Il faut prévoir à l’avance. » Elle fait remarquer que les familles qui, au début, se sont réunies pour lancer PLAN ont eu comme premier but d’offrir un soutien après la mort des parents mais maintenant ce soutien est offert aux familles alors que les parents sont encore vivants. Et pour ce qui est de l’avenir, Len ajoute: «C’est merveilleux de savoir que lorsque nous ne serons plus là, il y aura des personnes qui s’occuperont de Colin. Ce fut d’abord la raison d’être de PLAN et cela apporte une grande paix.