Le travail peut être créateur de liens vivants à condition qu'on ait le coeur à l'ouvrage, ce qui suppose que l'on participe vraiment à l'oeuvre commune, mais aussi que l'on ait du jeu, de la liberté par rapport à cette oeuvre, cette liberté qui permet de chanter en travaillant. Ainsi vécu, le travail est en lui-même un capital social; il a une valeur, même économique, qui s'ajoute à la valeur du produit fabriqué. À l'autre extrême, il y a le travail dominé par l'obsession du rendement dans l'exécution d'une tâche précise. Ce travail isole plutôt que de créer des liens. Quelle qu'en soit la nature, il importe surtout de veiller à ce que le travail ne devienne pas un lieu d'appartenance trop important par rapport aux autres: la famille, la ville, le pays, les associations...et même les montagnes, qu'évoque si bien Sarah Townsend dans un article intitulé Topography .
Source: 1001 Dessins (site web)
«Le repos appartient au travail comme les paupières aux yeux.»
Tagore